Origines

Une agglomération portant le nom de Chastres s’établit dès l’époque gallo-romaine sur la voie reliant Lutèce à Genabum (Orléans). En 1470, la seigneurie de Chastres dépend de celle de Marcoussis. En 1545, elle devient indépendante.

En 1720, Louis d’Arpajon, issu d’une grande famille du Rouergue et lieutenant général des armées du roi, achète le marquisat. Il obtient du régent le privilège de donner son nom à la ville, qui devient Arpajon. Le marquis et son gendre Philippe de Noailles résident dans un château au centre de la ville. Philippe de Noailles et son épouse Anne-Claude d’Arpajon sont guillotinés pendant la Révolution. Le château est détruit en 1802.

Au XIXe siècle, l’industrie se développe rapidement. La plus importante est l’usine de chaussures, créée en 1851 par les frères Mantin. Elle est rachetée par la société des chaussures André en 1920, puis cesse son activité en 1956.

Les cultures maraîchères dominent l’activité des villages voisins et l’Arpajonnais, un petit train, relie, de 1911 à 1936, la ville aux halles de Paris.

La première foire aux Haricots se tient en 1922.

Arpajon était une étape sur la route de St-Jacques de Compostelle. Des coquilles en bronze ont été placées à différents endroits de la ville et jalonnent le chemin original. Aujourd’hui encore, de nombreux pèlerins passent par Arpajon et font appel à l’hospitalité des habitants pour marquer une étape.

Le Blason

Ce sont les armoiries de Louis d’Arpajon, comportant une croix de Malte.

La couronne symbolise les cinq portes que comprenait l’enceinte fortifiée du bourg.

Les armes d’Arpajon se blasonnent : Écartelé, au premier, de gueules à la croix de Toulouse d’argent ; au deuxième, d’argent à quatre pals de gueules ; au troisième, de gueules à la harpe d’or ; au quatrième, d’azur à trois fleurs de lys d’or, au bâton de gueules péri en barre ; sur le tout de gueules à la croix de Malte d’argent144.

Ce blason est une adaptation de celui du marquis Louis VI d’Arpajon, seigneur de la ville, qui était « écartelé, au premier et au quatrième d’azur aux trois fleurs de lys d’or et à la bordure du même, au deuxième et au troisième de gueules à la harpe d’or » visible au château de Sévérac et de celui de l’ancienne commune de Chastres. La présence de la harpe en fait des armes parlantes.

Source Wikipedia, article « Arpajon »

L’église Saint-Clément

Une église existe à cet emplacement dès le Xe siècle. En 1006, l’église en ruine est confiée à des bénédictins de l’abbaye de Saint-Maur qui la rebâtissent en y rajoutant un cloître et un prieuré. En 1360, la ville est assiégée par le roi d’Angleterre et l’église est incendiée. En 1510, les moines entreprennent d’importantes réparations. Au cours de la Révolution, l’église est dépouillée d’une grande partie de ses biens. Au XIXe siècle, la façade romane est remplacée par une façade aux ouvertures en ogives.

Le chœur

À deux travées, le chœur conserve des vestiges romans :

  • les 4 piliers cylindriques qui l’entourent. Les chapiteaux sont ornés de crochets et de feuilles d’acanthes,
  • le triforium redécouvert en 1981 lors de travaux de réfection,
  • des voûtes en culs-de-lampe dans l’abside

 
En 1834 et en 1995, lors de travaux de drainage, plusieurs dalles funéraires sont retrouvées. Elles sont placées à l’intérieur de l’église. L’une d’entre elles conserve son inscription, concernant le décès de Pierre de Chastres en 1317. La dalle de Louis d’Arpajon est gravée d’une longue inscription relatant ses origines et ses hauts faits de guerre. Mort le 21 août 1736, il est inhumé dans le chœur de l’église.

Le clocher

Le clocher fut construit en 1006 par les moines bénédictins. Son accès se fait par un escalier à vis de 41 marches. Avant la révolution, il contient 5 cloches logées dans le beffroi de la charpente. Un arrêté de 1793 stipule alors qu’ « une seule cloche par commune doit rester». Quatre d’entre elles sont redescendues. Aujourd’hui, le beffroi n’en compte plus que deux : Antoinette et Clotilde. Elles étaient muettes depuis 19 ans. Un important travail de consolidation de leur habitacle était nécessaire, avec obligation de dissocier le beffroi des murs du clocher. Les travaux ont eu lieu en 2003. Aujourd’hui ces deux cloches résonnent à nouveau. Antoinette, fondue en 1643, est en bronze et sonne en ré. Clotilde, en fonte d’acier, date de 1870 et sonne en fa. 
Le paratonnerre est posé par Benjamin Franklin.
 
Le maître-autel en forme de sarcophage est offert par Napoléon 1er en 1806, au cours d’une visite avec son épouse Joséphine.
 

L’ancien hôtel-Dieu (rue Guinchard)

À l’origine, l’hôtel-Dieu abritait les pèlerins sur la route de Saint-Jacques. Le clocheton à huit pans date sans doute de l’époque où la cloche qui y est conservée a été baptisée, en 1517. Hôpital pour les indigents et les militaires, asiles pour les vieillards, école pour les jeunes filles, l’hôtel-Dieu prend le nom d’hôpital hospice après la Révolution. En 1934, un hôpital est construit à la sortie de la ville. L’ancien hôtel-Dieu devient un hospice.
En 1974, les bâtiments sont entièrement rénovés.
 

La halle (place du Marché)

Au XVe siècle, un important marché se tient dans la ville. Vers 1470, l’amiral de Graville, seigneur de Chastres et de Marcoussis, fait construire cette halle pour abriter les étals. La toiture à deux pans comporte une demi-croupe aux deux extrémités. Elle est soutenue par quatre rangées de douze piliers en bois de chêne, dressés sur une assise de grés.

Porte de Paris (piliers)

Du XVIe au XVIIIe siècle, Arpajon est entourée de murailles. En 1733, Louis d’Arpajon fait ériger ces piliers à l’emplacement du castelet qui fermait ces murailles.
 

Hôtel de ville

Les deux pavillons d’entrée de la mairie font partie d’un ensemble de quatre pavillons que Philippe de Noailles fait édifier en 1777. Deux d’entre eux ont disparu. Ils encadraient la porte d’entrée du parc du château. La toiture en coupole est couverte d’ardoises en écaille taillées à la main.
L’hôtel de ville est construit en 1868. La salle des mariages abrite six peintures de Léopold de Moulignon. Leurs sujets sont inspirés de l’Antiquité romaine.
 
Les deux pavillons ont fait l’objet d’une restauration par les bâtiments historiques en 2016 et 2017.