Petite histoire

La Foire aux Haricots a été créée en 1922. D’abord manifestation agricole, elle prospère et gagne ses galons de foire régionale en 1938. Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, la foire va connaître un nouvel essor. La renommée de la manifestation repose de plus en plus sur son concours gastronomique. Les visiteurs affluents de la plupart des départements de France. En 1968, on compte 300 000 visiteurs. En 1970, la Foire aux Haricots accède au rang de Foire Nationale.

Tout le monde connaît la Foire aux Haricots …

Jusqu’à récemment, l’originalité de la Foire aux Haricots résidait en l’organisation de plusieurs concours, au premier desquels figure toujours le concours gastronomique. Organisé depuis 1952, il  mettait chaque année à l’honneur le haricot Chevrier, variété locale de flageolets dont les qualités ont été découvertes en 1872. Depuis le milieu des années 1980, la foire a pris une dimension plus festive avec notamment, la tenue d’une fête foraine, d’une exposition d’artisanat d’art, l’organisation d’un concours floral et d’un concours des vieux métiers. Elle a aussi développé un partenariat avec les armées, présentes depuis de nombreuses années dans « l’Espace Défense ». La tenue d’une exposition canine d’envergure nationale constitue un temps fort de la Foire aux Haricots bien connu des visiteurs.

La Foire au XXIe siècle

La Foire aux Haricots a fait sans conteste, la renommée de la ville d’Arpajon, en France et à l’étranger. Commerçants, artisans et autres professionnels de secteurs très divers en provenance de nombreuses régions françaises et aux delà de nos frontières contribuent à la réussite de l’événement. La Foire d’Arpajon constitue une opération publicitaire pour les exposants, leur permettant de toucher une clientèle potentielle variée et nombreuse en un temps très court. Les retombées économiques en termes de ventes s’apprécient sur le long et le moyen terme. Enfin, la présence active des associations de la commune et le développement d’un pôle artistique assurent une animation constante sur la foire et contribuent au rayonnement de la ville.

Le haricot Chevrier

Avec son goût raffiné et sa saveur plus marquée que les flageolets ordinaires, le haricot chevrier est délicieusement mis en valeur dans un navarin de mouton, ou encore un gigot d’agneau.
La culture du haricot en région parisienne remonte au XVIIe siècle. À cette époque, le haricot chevrier n’existait pas encore, et les parisiens raffolaient des fèves de haricots blanches.
Au début du XIXe siècle, Gabriel Chevrier, horticulteur à Brétigny-sur-Orge, fit une découverte qui révolutionna la consommation de haricot et donna naissance au haricot francilien. Dès lors, le chevrier part à la conquête de la région, et devient vite le nouveau légume de toutes les convoitises. Il représente alors les trois quart de la superficie nationale plantée en haricots à écosser.
 
Il est cultivé en plein champs, et si la préparation de la terre se fait à l’automne, c’est en mai que le semis à lieu.
La particularité du haricot chevrier par rapport aux haricots ordinaires réside dans le mode de l’arrachage et du séchage. Les pieds doivent être sortis de la terre avant que la plante ne commence à sécher. Pour sécher le grain, la méthode consiste à recouvrir les pieds de haricot avec de la paille de seigle.
(source : www.mangeonslocal-en-idf.com/produits/haricot-chevrier-darpajon)
 
Vous trouverez les haricots Chevrier vendus par des producteurs locaux sur le pôle « produits du terroirs » de la foire aux haricots.

À noter
Aujourd’hui, le haricot d’Arpajon est également une friandise en forme de haricot mais à base de nougatine. Vous trouverez cette gourmandise dans les chocolateries et boulangeries d’Arpajon.  

Gabriel Chevrier

Gabriel Chevrier est né le 29 mars 1824 à Brétigny-sur-Orge. Il cultive, durant de longues années, le blé, la pomme de terre et le haricot, qu’il vend à une fabrique de conserves.
En 1872, la crainte du gel pousse Gabriel Chevrier à rentrer ses plants de haricots plus tôt que prévu et à les suspendre sous un hangar pour en assurer le séchage et terminer la maturation.
Quelques semaines plus tard, il décide d’en consommer une partie avec sa famille et s’aperçoit de l’excellente conservation de ses légumes.

En effet, ayant conservé, naturellement, leur coloration verte (alors que l’on ajoutait le mélange douteux sel et cuivre auparavant), ils sont plus faciles à cuire que des haricots secs et ont la même saveur que des haricots récoltés frais !

Dès l’année suivante, il décide de poursuivre l’expérience qui s’est révélée fructueuse afin d’en contrôler les résultats. Après un séchage des plants à l’abri de la lumière et des intempéries dans de petites meules couvertes de paille appelées « tontines », les résultats sont excellents. La technique « Chevrier » est née !

Il obtient de nombreuses récompenses : Médaille d’Argent à Versailles (1878), Médaille de Bronze à Paris (1879), Médaille d’Argent à Étampes (1880), Diplôme et Médaille d’Honneur à Voltri, en Italie (1884)...

Mais en cette fin de XIXe siècle, l’absence de brevet permet à de nombreux agriculteurs de s’emparer de sa technique de conservation. Gabriel Chevrier décède le 7 novembre 1895.
La Ville de Brétigny lui érige une statue, en haut du boulevard de la République, le 15 juillet 1934, grâce à une collecte organisée entre les propriétaires de quelques 7 000 hectares semés de haricots Chevrier.

(Source : www.bretigny91.fr/Modules/Actualites/La-fin-Le-debut-des-haricots-de-Gabriel-Chevrier)